Le général Mtetezi Kibukila, figure influente du groupe armé Wazalendo, a été tué dans un affrontement interne avec une faction rivale, le groupe Babuyu. L’incident s’est produit dans le village de Lùtete, à 14 kilomètres au nord de Baraka, dans la province du Sud-Kivu, à l’est de la République Démocratique du Congo (RDC)
Selon des sources locales, l’assassinat de Kibukila a eu lieu dans la nuit du 14 au 15 Mars 2025. Il était connu pour son rôle stratégique dans le contrôle des villages des hauts plateaux de Fizi, une zone actuellement sous influence du M23. Des rumeurs circulaient avant sa mort qu’il aurait envisagé de rejoindre les forces du M23, bien que ses proches démentent fermement ces accusations.
Les tensions entre les milices Wazalendo se sont exacerbées ces derniers mois en raison de divergences politiques et militaires. Le groupe Babuyu, soupçonné d’avoir orchestré l’assassinat, chercherait à asseoir sa suprématie dans la lutte contre le M23. Ce conflit interne met en lumière la fragmentation des groupes armés opérant dans la région, ce qui pourrait aggraver l’instabilité et rendre plus difficile toute tentative de pacification.
La mort du général Kibukila suscite l’inquiétude des habitants et des autorités locales. Ce nouvel épisode de violence interne risque d’affaiblir davantage les Wazalendo et de perturber l’équilibre des forces dans la région. Alors que le Sud-Kivu est déjà marqué par des conflits armés et des tensions intercommunautaires, cet événement pourrait exacerber l’insécurité et compromettre les efforts de paix.
Pour l’instant, aucune réaction officielle des autorités congolaises n’a été enregistrée. Cependant, la communauté internationale et les organisations humanitaires restent attentives à l’évolution de la situation. Face à cette recrudescence de violence, les appels à la paix se multiplient, dans l’espoir d’éviter une nouvelle escalade du conflit.
La rédaction