L’Angola a annoncé, ce lundi 24 mars 2025, la fin de son rôle de médiateur dans le conflit opposant la République Démocratique du Congo (RDC) aux rebelles du M23. Après plusieurs mois d’efforts pour instaurer la paix dans l’Est congolais, une région ravagée par des violences persistantes et des déplacements massifs de civils, Luanda a décidé de mettre un terme à son engagement diplomatique.
Dans un communiqué officiel, la présidence angolaise a salué les initiatives du Président João Lourenço en faveur du dialogue entre Kinshasa et les rebelles. Toutefois, en tant que présidente en exercice de l’Union Africaine, l’Angola entend désormais concentrer ses efforts sur des enjeux continentaux plus vastes, tels que la sécurité régionale, le développement économique et la gestion des crises sanitaires.
Malgré ce retrait, des avancées avaient été enregistrées au fil des négociations. En décembre 2024, Kinshasa s’était engagé à démanteler d’autres groupes armés actifs dans la région, tandis que le M23 avait accepté de cesser ses attaques et amorcé un retrait partiel de certaines zones stratégiques. Parallèlement, le Qatar a tenté de relancer le processus de paix en organisant une rencontre à Doha entre le Président Félix Tshisekedi et les dirigeants du M23. L’objectif restait le même : parvenir à une solution politique durable pour mettre fin aux hostilités qui ravagent l’Est du Congo depuis des années.
Sur le terrain, un calme fragile s’est installé. Le M23 a annoncé un cessez-le-feu et a commencé à se retirer de la ville de Walikale ainsi que des localités environnantes. De leur côté, les Forces Armées de la RDC (FARDC) adoptent une posture défensive, évitant toute offensive susceptible d’aggraver la situation. Le départ de l’Angola laisse un vide dans les efforts de médiation, posant la question de l’avenir du processus de paix. La communauté internationale devra redoubler d’efforts pour éviter un nouvel embrasement du conflit.
Pendant ce temps, les populations locales, prises en otage par des années de combats, continuent d’attendre avec espoir une paix qui semble toujours hors de portée.
La rédaction