Dans une lettre rendue publique ce 23 Mai 2025 adressée au gouverneur de la province du Sud-Kivu dont une copie nous est parvenue , Héritier Mutimanwa, coordinateur de l’organisation Vijana Shujaa, s’est adressé au gouverneur Jean-Jacques Purusi, à la suite de ses propos ayant provoqué des vives tensions et polémiques tenus lors de son arrivée à Uvira le 20 Mai 2025. Concernant la déclaration du gouverneur affirmant notamment que « les mariages célébrés à Goma et Bukavu seront annulés », une déclaration qui a choqué de nombreux citoyens déjà affectés par l’instabilité dans l’Est de la RDC.
Pour Héritier mutimwana, jeune activiste de la paix fait savoir que cette position officialise un rejet institutionnel des populations qui, malgré la guerre, ont choisi de rester dans leurs localités plutôt que de fuir.
“Nous avons perdu nos proches, assisté à des scènes d’horreur, vu nos enfants grandir dans la peur… Et maintenant, on nous retire même le droit de nous marier et d’exister administrativement ?”, s’interroge-t-il
Héritier Mutimanwa rappelle que, lors des premières heures du conflit, ce sont précisément les autorités qui ont quitté les territoires menacés, laissant la population seule face à la violence. Il dénonce également la fermeture des institutions financières, les restrictions de mouvements, l’invalidation de documents officiels, et craint que cette logique d’exclusion n’atteigne bientôt les enfants nés ou scolarisés dans ces zones. Sous une plume à la fois ferme et respectueuse, le coordinateur de Vijana Shujaa interpelle l’autorité provinciale en disant : “Vous dites porter la voix du Chef de l’État, mais avez-vous pris le temps d’écouter celle de la jeunesse restée fidèle à sa terre, alors même que vous l’avez abandonnée ?” Derrière cet appel, se dessine une revendication claire : la reconnaissance et la dignité des citoyens restés sur place, loin des clivages politiques.
Pour conclure sa lettre ouverte, ce jeune militant de droits humains et partisan de la paix fait savoir que : “Ce conflit oppose le gouvernement congolais et l’AFC/M23, la population du Nord-Kivu et Sud-Kivu est victime et est plus touchée par la suite des évènements”, a insisté Mutimanwa.
La rédaction