A Nairobi, les femmes des Grands Lacs africains exigent une place centrale dans les processus de paix

A Nairobi, les femmes des Grands Lacs africains exigent une place centrale dans les processus de paix
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Réunies à Nairobi le 15 mars lors d’un atelier d’information et de consultation, les femmes leaders de la région des Grands Lacs africains ont lancé un appel fort pour une participation accrue aux processus de paix. Issues d’organisations de base engagées dans les initiatives de paix de Nairobi et de Luanda, elles ont exprimé leur solidarité face à l’escalade des violences et aux graves violations des droits humains qui frappent l’Est de la RDC.

Avec conviction, elles ont dénoncé la persistance des conflits, entretenus par des enjeux politiques et économiques, qui continuent d’aggraver la situation sécuritaire dans la région. Si elles reconnaissent les efforts diplomatiques en cours, elles regrettent cependant que les femmes restent marginalisées dans les mécanismes de prise de décision. « Nous ne pouvons plus être spectatrices de processus qui impactent directement nos vies et celles de nos communautés. Notre voix doit être entendue et prise en compte », ont-elles affirmé avec force.

Déterminées à changer la donne, elles exigent une inclusion effective à toutes les étapes des négociations : dans les équipes de médiation et de négociation, mais aussi au sein des mécanismes de suivi des accords. « Nous avons les compétences, l’expérience et la volonté d’agir. Il est temps que les engagements internationaux en faveur des femmes soient appliqués concrètement », ont-elles insisté.

Parmi leurs recommandations prioritaires, elles demandent la capitalisation des conclusions des forums précédents, l’intégration des femmes dans la revitalisation de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs et la mise en œuvre effective des résolutions 1325 et 2250 des Nations Unies. « Nos droits et notre sécurité ne peuvent plus être relégués au second plan. Nous sommes une force de paix et de stabilité incontournable », ont-elles martelé.

Rappelons que par  cette mobilisation, les femmes des Grands Lacs africains réaffirment leur détermination à prendre toute leur place dans la construction d’une paix durable et inclusive.

La rédaction

 


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