L’organisation « Rien sans les femmes » alerte sur une hausse inquiétante des violences sexuelles à Lubero-centre, dans le territoire de Lubero (Nord-Kivu). Depuis le début de l’année 2025, au moins 253 cas de viol ont été enregistrés dans les structures de santé locales, selon Bernadette Kurabe, représentante de l’ONG.
Ces chiffres ne reflètent cependant qu’une partie de la réalité. De nombreuses victimes, par peur de représailles ou de stigmatisation, n’osent pas se rendre à l’hôpital ni signaler les faits. « Depuis janvier, les femmes de Lubero vivent sous la menace constante des violences sexuelles, alimentées par l’insécurité croissante. Beaucoup se taisent par peur d’être pointées du doigt ou de subir de nouvelles violences », témoigne Bernadette Kurabe.
Face à cette situation alarmante, l’ONG lance un appel pressant aux autorités. Elle exhorte le gouvernement à rétablir la sécurité dans la région et à faire en sorte que la justice poursuive et sanctionne les auteurs de ces crimes. « Tant que les agresseurs ne sont pas punis, les violences continueront. La justice doit faire son travail pour que ces actes cessent », insiste Kurabe.
Le territoire de Lubero, comme plusieurs autres zones du Nord-Kivu, est en proie à une insécurité chronique liée à la présence de groupes armés. Dans ce contexte, les femmes et les jeunes filles deviennent des cibles faciles, les violences sexuelles étant souvent utilisées comme armes de guerre. Des organisations locales, à l’image de « Rien sans les femmes », continuent de dénoncer ces abus et de réclamer une action urgente des autorités pour mettre fin à l’impunité.
La rédaction
