Parlement Citoyen pour la Démocratie et la Bonne Gouvernance (Baraza la Raiya) alerte sur la situation sécuritaire dégradante dans la ville d’Uvira siège provisoire de la province du Sud-Kibu
D’après cette structure de droit humain et d’appui à la bonne gouvernance affirme dans une correspondance rendue publique ce 17 Mai 2025 que depuis l’installation temporaire du gouvernement provincial à Uvira, les assassinats ciblés se multiplient sans réponse efficace des autorités.
Selon cette structure de la société civile fait savoir que le cas le plus récent et le plus choquant est celui de Me Pascale Kabasha, défenseur judiciaire près le Tribunal de Grande Instance d’Uvira, assassiné dans la nuit du 15 mai 2025 à son domicile situé à Kimanga. Selon un témoignage audio diffusé massivement sur les réseaux sociaux, l’attaque aurait été perpétrée par des éléments présumés du groupe Wazalendo. Moins de 24 heures plus tard, le 16 mai, une nouvelle attaque secoue la ville : une grenade est lancée par des inconnus, ciblant Kinyungu alias Papa Sangephar, opérateur économique bien connu dans la plaine de la Ruzizi, ainsi qu’une femme qui l’accompagnait
Dans la même correspondance, Maître Ulimwengu Kitungano Joseph, porte-parole national du Parlement Citoyen pour la Démocratie et la Bonne Gouvernance (Baraza la Raiya), dénonce l’inaction des autorités locales et provinciales, pourtant installées dans la ville depuis plusieurs semaines. Selon lui, ces violences à répétition, loin d’être isolées, deviennent quasi quotidiennes à Uvira, au grand désarroi de la société civile.
Cependant Maître Ulimwengu Kitungano Joseph pose un questionnement sur la situation dégradante.
« Comment peut-on prétendre sécuriser l’ensemble de la province du Sud-Kivu, lorsque l’on est incapable d’assurer la protection de la population d’Uvira et Fizi, là où se trouve le siège provisoire du gouvernement provincial ? » s’interroge-t-il.
Le droit à la sécurité, une obligation de l’État
Le défenseur des droits humains rappelle que le droit à la sécurité est garanti par la Constitution congolaise ainsi que par les instruments juridiques internationaux. « Ce droit n’est pas une faveur. Il est une obligation fondamentale de l’État envers ses citoyens », insiste-t-il.
Face à cette situation, il appelle également la population à ne pas céder à la peur ni à l’indifférence. Il exhorte les habitants à coopérer avec les institutions judiciaires et sécuritaires pour signaler tout comportement suspect : « Notre silence est une complicité au crime », affirme-t-il.
La rédaction