Le retrait du Rwanda de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) a suscité de vives réactions dans la presse congolaise ce lundi. Ce départ intervient après le rejet de sa candidature à la présidence tournante de l’organisation, lors du 26e sommet tenu samedi à Malabo, en Guinée équatoriale. Selon Le Phare, cette décision résulte du double veto opposé par la République démocratique du Congo (RDC) et le Burundi, en raison de l’implication du Rwanda dans le soutien aux groupes rebelles, notamment le M23. Les chefs d’État présents au nombre de sept sur dix – ont unanimement entériné ce refus, souligne le journal. Pour Infos 27, ce retrait traduit l’isolement croissant du Rwanda sur la scène régionale. Alors que Kinshasa renforce sa position diplomatique, Kigali perd du terrain, confronté aux critiques sur sa politique régionale et à des sanctions internationales. Le journal y voit l’échec d’une stratégie de communication accusée de travestir la réalité de l’implication rwandaise dans l’Est de la RDC. La Référence Plus cite le porte-parole du gouvernement congolais, Patrick Muyaya, qui juge cette décision en accord avec les principes fondamentaux de la CEEAC, notamment le respect de la souveraineté et des frontières de ses États membres. Dans Le Quotidien, Patrick Muyaya dénonce également les tentatives de désinformation orchestrées par Kigali, affirmant que les faits, notamment les violations du territoire congolais, ne peuvent être niés. De son côté, Le Potentiel salue la fermeté des États membres de la CEEAC, qui pour la première fois affichent une position aussi claire contre les agissements du Rwanda, marquant selon le journal un tournant dans la diplomatie régionale.
EcoNews élargit la perspective en évoquant les tensions internes au Rwanda et les interrogations croissantes sur la pérennité du régime de Paul Kagame, dont l’influence dans la région paraît de plus en plus remise en cause. Enfin, Congo Nouveau note que la CEEAC adopte une posture plus tranchée que d’autres organisations internationales, comme l’Union africaine, qui sont restées jusque-là silencieuses ou prudentes face à la crise entre la RDC et le Rwanda.
La rédaction
