Conférence des Nations Unies sur l’Océan 2025 : les pays africains plaident pour la restauration des fonds marins

Conférence des Nations Unies sur l’Océan 2025 : les pays africains plaident pour la restauration des fonds marins
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La troisième Conférence des Nations Unies sur l’Océan (UNOC3) s’est ouverte ce lundi à Nice, dans le sud de la France, autour du thème : « Accélérer l’action et mobiliser tous les acteurs pour conserver et utiliser durablement l’océan ». Alors que les océans couvrent plus de 70 % de la surface de la Terre, ils jouent un rôle crucial dans l’équilibre de la planète : régulation du climat, absorption du carbone, source de nourriture, d’énergie et de revenus pour des millions de personnes. La conférence rassemble des représentants de plus de 120 pays. Pour le continent africain, fort de ses 39 États côtiers et d’un littoral de plus de 47 000 kilomètres, les enjeux sont majeurs. Les délégations africaines ont rappelé l’urgence de lutter contre l’érosion des côtes, aggravée par le changement climatique, notamment en Afrique de l’Ouest.Dès les premières heures de la conférence, le réalisateur mauritanien Abderrahmane Sissako a livré un message poignant :

« Des milliers de femmes et d’hommes qui vivent de l’océan souffrent. L’océan saigne, il faut que vous le sachiez. »

Ses mots ont trouvé un écho chez le président français Emmanuel Macron, qui a dénoncé la pêche illégale, responsable du pillage des ressources halieutiques de nombreux pays du Sud. S’exprimant au nom des pays africains, le président du Burundi, Évariste Ndayishimiye, a salué l’accord récemment conclu à l’Organisation mondiale du commerce (OMC) sur la pêche. Il a insisté sur l’importance de restaurer les fonds marins pour espérer atteindre l’objectif 30×30, qui vise à protéger 30 % des zones marines d’ici 2030. Mais pour y parvenir, a-t-il souligné, il faut une coopération internationale forte, notamment en matière de transfert de technologies et de savoirs scientifiques.

Le président burundais a aussi mis l’accent sur le besoin de partager équitablement les ressources, rappelant que l’objectif de développement durable de l’ONU consacré aux océans reste l’un des moins financés à ce jour. Il a enfin plaidé pour que les pays africains sans accès à la mer, comme le sien, puissent aussi bénéficier des ressources océaniques.

Mutabesha Banywesize Sardou-Michel


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