Dans un entretien accordé à la Rfi, la société civile du Sud-Kivu tire la sonnette d’alarme. Les représentants ont lancé un appel pressant en faveur d’un dialogue inclusif pour mettre fin aux violences qui frappent l’Est de la RDC. Les acteurs de la société civile affirment leur soutien à la démarche des évêques de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco), plaidant pour l’ouverture urgente d’un espace de concertation entre toutes les parties prenantes au conflit.
Mick Mutiki, président du cadre de concertation de la société civile, a insisté sur l’urgence d’un dialogue reposant sur un cessez-le-feu immédiat :
« Ce dialogue ne doit pas viser le partage du pouvoir, mais bien la refondation de notre nation, à travers des réformes profondes. »
Dans leurs recommandations, les organisations citoyennes demandent l’ouverture d’un couloir humanitaire, la réouverture de l’aéroport de Goma ainsi que celle des institutions financières, indispensables à la survie économique des populations durement touchées. Mireille Mirembe Tasi, présidente de la Nouvelle société civile congolaise, s’est exprimée avec émotion :
« Même si la guerre continue, tôt ou tard il faudra dialoguer. Alors pourquoi attendre qu’il soit trop tard ? La voie des armes a trop duré. Nous sommes fatigués, il faut que ça cesse ! »
Face à l’aggravation de la situation humanitaire, la société civile appelle à renforcer la cohésion sociale et à instaurer une justice transitionnelle pour faire la lumière sur les responsabilités dans cette crise.
La rédaction