Le député national Justin Ndayishimiye tire la sonnette d’alarme après l’éboulement survenu jeudi 19 juin dans le site minier de Bibatama, en territoire de Masisi (Nord-Kivu), une zone contrôlée par le groupe armé M23. L’élu déplore la mort de dizaines de personnes, dont plusieurs enfants, pris au piège dans des puits artisanaux profonds et mal entretenus.
« On ne peut plus parler de fraude. Ce qui se passe ici, c’est du pillage pur et simple. Ce sont des minerais du sang qui ne devraient pas être acceptés sur aucun marché », a-t-il déclaré ce vendredi sur les ondes de Radio Okapi.
Ancien coordinateur de l’exploitation artisanale à Rubaya, Ndayishimiye connaît bien les réalités du terrain. Il affirme que des enfants, parfois âgés de moins de 18 ans, figurent parmi les victimes de cette nouvelle tragédie. « Ils sont envoyés dans des puits de 30, voire 70 ou 80 mètres de profondeur, sans aucune formation ni protection », s’indigne-t-il. Face à cette situation, il appelle la communauté internationale à intervenir pour fermer les mines exploitées dans des conditions illégales et inhumaines. « Ce drame est le résultat d’une exploitation minière anarchique qui ne cesse de s’étendre dans la région », a-t-il ajouté.
Signalons que d’après plusieurs sources locales, des dizaines de personnes étaient toujours coincées dans les puits vendredi soir, tandis que seuls quelques corps avaient pu être extraits.
Consternation totale … Tout est fade désormais.
Espérons