Choléra en RDC : une crise sanitaire aggravée par le déplacement massif et les inondations, alerte l’Institut national de santé publique (INSP)

Choléra en RDC : une crise sanitaire aggravée par le déplacement massif et les inondations, alerte l’Institut national de santé publique (INSP)
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La République démocratique du Congo (RDC) fait face à une flambée inquiétante du choléra, une maladie évitable mais ravageuse, dans un contexte déjà fragilisé par l’instabilité, les déplacements massifs de population et les catastrophes naturelles. Selon l’Institut national de santé publique (INSP), plus de 30 900 cas confirmés et 664 décès ont été enregistrés depuis le début de l’année 2025, mettant sous pression un système de santé déjà débordé. Les provinces du Nord-Kivu, du Sud-Kivu, du Tanganyika et de la Tshopo sont particulièrement touchées, mais la capitale, Kinshasa, n’est pas épargnée : 41 nouveaux cas et 3 décès y ont été signalés en une semaine, portant le total à 136 cas depuis janvier. Cette résurgence du choléra intervient dans un environnement marqué par des inondations répétées, l’accès limité à l’eau potable, et l’absence d’infrastructures sanitaires dans de nombreuses zones rurales et urbaines. Ces conditions créent un terrain propice à la propagation de cette maladie hydrique, qui se transmet par ingestion d’eau ou d’aliments contaminés. La majorité des décès surviennent en dehors des structures de soins, signe alarmant d’un manque d’accès aux services de santé, mais aussi de la persistance de fausses croyances, de la méfiance ou de l’absence de sensibilisation dans certaines communautés. Face à cette urgence, les autorités sanitaires ont activé le Centre des opérations d’urgence de santé publique (COUSP) en mode réponse de niveau 1. Avec l’appui des partenaires techniques et financiers, une série d’actions est en cours :

Déploiement d’équipes mobiles dans les zones à haut risque ; Distribution de kits de traitement et de pastilles de chlore ; Sensibilisation communautaire sur l’hygiène et la prévention ; Désinfection des sources d’eau ;

Mais malgré ces efforts, la riposte reste confrontée à de graves contraintes logistiques, financières et humaines, alors que les besoins continuent de croître. L’INSP exhorte les communautés à adopter les gestes barrières pour contenir la propagation : se laver régulièrement les mains avec de l’eau propre et du savon, faire bouillir ou chlorer l’eau de boisson, utiliser des latrines propres, éviter les aliments crus ou exposés, et consulter rapidement un centre de santé en cas de symptômes. La lutte contre cette épidémie exige l’engagement collectif des autorités locales, des leaders communautaires, des médias et des citoyens, avec une attention particulière à la protection des enfants, plus vulnérables aux formes graves de la maladie.

Signalons que la population est appelée à alerter sans délai tout cas suspect dans le centre de santé le plus proche, car la prévention reste la première ligne de défense contre cette crise sanitaire évitable.


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