Quelques jours seulement après la signature de l’accord de paix entre la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda à Washington, une polémique surgit déjà autour du désarmement des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR). Un nouveau rapport du Groupe d’experts des Nations unies, publié le mercredi 2 juillet, remet de l’huile sur le feu. Il fait état d’une présence importante de troupes rwandaises dans l’est de la RDC entre janvier et mai, relançant ainsi les accusations persistantes contre Kigali. Au cœur des tensions : l’application de l’accord. Celui-ci prévoit deux mesures clés à mettre en œuvre dans un délai de trois mois :
1. La neutralisation des FDLR, composées essentiellement de combattants hutus rwandais, dont certains sont accusés d’avoir participé au génocide des Tutsis en 1994.
2. La retraite progressive des forces rwandaises déployées à l’est de la RDC, qualifiées de « mesures défensives ».
Cependant, Kinshasa et Kigali peinent à s’accorder sur la séquence des opérations. Le Rwanda insiste pour que les FDLR soient désarmés en priorité, les considérant comme une menace directe à sa sécurité nationale. De son côté, Kinshasa semble vouloir un retrait préalable ou simultané des troupes rwandaises pour éviter toute pression militaire sur son territoire.
Ce désaccord pourrait fragiliser la mise en œuvre de l’accord de paix, pourtant salué comme une étape importante vers une désescalade dans la région des Grands Lacs.
La rédaction