L’organisation Journaliste en Danger (JED) exige ce 5 août 2025 des explications des responsables de la coalition rebelle AFC/M23, après l’assassinat tragique de David Wilondja Mazambi, journaliste affilié à la Centrale de Monitoring des Médias de l’Union Nationale de la Presse du Congo (UNPC), à Bukavu, ville actuellement sous leur contrôle. Âgé d’une trentaine d’années, David Wilondja a été retrouvé sans vie ce mardi matin, gisant dans une mare de sang, une corde autour du cou. Son corps portait des traces évidentes de tortures. Selon des sources locales, il aurait été enlevé la veille, vers 18h, par un groupe armé alors qu’il se trouvait près de son domicile, dans le quartier Nguba, non loin de la Place Mulamba. Transporté en urgence à l’hôpital général de Bukavu par des passants, il a succombé à ses blessures avant même d’être pris en charge par le personnel médical. Il portait toujours sa carte de presse sur lui au moment de sa découverte. Le journaliste faisait partie des professionnels des médias enrôlés de force dans une formation idéologique imposée par les rebelles, juste après leur prise de contrôle de la ville, avec le soutien présumé du Rwanda.
Darius Kitoga, président de la section provinciale de l’UNPC et responsable de la Centrale de Monitoring, a affirmé qu’il n’avait reçu aucune alerte sécuritaire récente de la part du journaliste. Pour JED, ce crime ne peut être considéré comme un acte isolé. Il s’inscrit dans un climat d’insécurité croissante et de répression ciblée contre les journalistes dans les zones contrôlées par les rebelles. L’organisation exprime sa vive consternation et appelle à l’ouverture immédiate d’une enquête indépendante et transparente.
Dans son communiqué, JED exhorte les dirigeants de l’AFC/M23 à faire toute la lumière sur les circonstances de ce meurtre, afin que les responsabilités soient établies et que justice soit rendue.
La rédaction
