Plus de 10 millions de morts, 6 millions de déplacés, 27 millions de Congolais en détresse humanitaire. Voilà le véritable visage de l’Est de la RDC depuis plus de 30 ans. Ce n’est pas une guerre ordinaire, c’est un génocide congolais un massacre à huis clos où chaque balle et chaque famine portent la marque de la convoitise minière et d’un génocide économique nommé GENOCOST. Les chiffres officiels sont glaçants : le Rapport Mapping des Nations unies évoque « des centaines de milliers, voire des millions » de morts entre 1993 et 2003. L’International Rescue Committee estime à près de 5 millions les décès indirects liés à la famine, aux maladies et à l’effondrement des infrastructures sanitaires. Les accords avec le M23 ? Des papiers sans lendemain, dictés par des puissances obsédées par le coltan, le cobalt et l’or, jamais par la vie des Congolais. Pendant ce temps, l’économie locale s’effondre : banques fermées, épargne bloquée, commerce asphyxié. Les jeunes sont enrôlés ou piégés, devenant chair à canon pour des causes qu’ils ne contrôlent pas. La guerre déchire aussi le tissu social : une fracture profonde entre Tutsi congolais et autres communautés, méfiance généralisée, voisinage fracturé. La présence persistante des FDLR, que Kigali promet de « poursuivre » en territoire congolais, alimente un cycle sans fin de prétextes militaires et d’attaques transfrontalières. Et voici les Wazalendo : milices d’autodéfense rapidement transformées en patchwork incontrôlable, légitimant d’anciens criminels de guerre au nom de la « sécurité ». Résultat : insécurité accrue, criminalité galopante, presse bâillonnée, peuple épuisé. La guerre à l’Est n’est pas une succession de crises isolées. C’est un engrenage infernal où rivalités régionales, convoitise économique, fractures ethniques, manipulations historiques, effondrement économique, jeunesse sacrifiée, milices incontrôlées, jeux diplomatiques et censure médiatique s’entremêlent. Chaque acteur local ou étranger, politique ou militaire trouve dans ce chaos un bénéfice immédiat, tandis que la population ne récolte que peur, misère et tombes.
Tant que le contrôle des minerais sera plus précieux que la vie humaine, la paix restera un slogan creux, et le sang congolais continuera d’arroser les marchés mondiaux. Sans rupture radicale désarmement réel, justice pour les victimes, réforme profonde de l’État demain sera un éternel recommencement. Et aujourd’hui, c’est le chaos.
La rédaction