Fermeture de centres de santé à Kalehe : une menace urgente au cœur des propositions humanitaires 

Fermeture de centres de santé à Kalehe : une menace urgente au cœur des propositions humanitaires 
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Le territoire de Kalehe est confronté à plusieurs problèmes : l’insécurité chronique, les déplacements de population et la fermeture de plusieurs structures de santé aggravant la crise humanitaire déjà critique. Entre mai et juillet 2025, l’organisation Médecins sans frontières (MSF) affrime avoir administrés des soins vitaux à près de 2 500 personnes dans la zone. Pourtant, selon un rapport réalisé par Radio Okapi montre qu’une quinzaine de centres de santé ont cessé leurs activités faute de la dégradation de l’insécurité. D’après l’évaluation menée par MSF, 15 structures ont fermé, 10 ont été endommagées et 15 autres pillées. Ces pertes compromettent gravement l’accès aux soins dans une région où la population dépend largement de ces services pour survivre.  Malgré les risques, MSF a appuyé plusieurs établissements, dont les hôpitaux généraux de référence de Katana et Kalehe, ainsi que les centres de santé de Katana Nuru, Mabingu, Lushebere, Kalehe et Luzira. L’intervention a ciblé la pédiatrie, la prise en charge de la malnutrition, les soins gynéco-obstétricaux d’urgence et l’assistance aux victimes de violences.

« Il existe encore des zones où nous ne pouvons pas intervenir, alors que les besoins restent immenses. Il est essentiel de garantir un passage sécurisé pour l’aide humanitaire et un approvisionnement régulier en médicaments et aliments thérapeutiques », insiste Muriel Boursier, cheffe des programmes MSF à Bukavu.

Une double menace : maladie et insécurité

Dans ce contexte, la fermeture des structures médicales ne signifie pas seulement une rupture de services : elle expose les communautés à des épidémies évitables, à l’aggravation des cas de malnutrition et à la mortalité maternelle et infantile. Sans accès rapide aux soins, des maladies pourtant bénignes peuvent devenir mortelles.

Pour MSF, il est urgent que le ministère de la Santé et ses partenaires renforcent l’approvisionnement, et que les parties au conflit garantissent la sécurité des équipes médicales et des patients. Sans cela, la crise sanitaire risque de s’ajouter à la crise sécuritaire, piégeant encore davantage les habitants de Kalehe dans un cycle de souffrances évitables.

Mutabesha Banywesize Sardou-Michel


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