La province du Nord-Kivu traverse une période particulièrement critique. Les attaques répétées des ADF dans les territoires de Beni et Lubero, conjuguées à la guerre menée par l’AFC/M23, fragilisent non seulement la sécurité des populations, mais aussi les finances publiques provinciales. Comme le rappelle Radio Okapi, cette insécurité persistante a des conséquences directes sur la vie quotidienne des communautés et sur les perspectives de développement.
Une agriculture menacée par les déplacements forcés
L’activité agricole, pilier économique et social du Nord-Kivu, est aujourd’hui lourdement affectée. Les paysans, contraints de fuir leurs villages pour échapper aux violences, abandonnent leurs terres et leurs récoltes. Cette désertification des zones rurales entraîne une chute drastique de la production agricole, privant les marchés locaux de denrées essentielles et aggravant l’insécurité alimentaire.
Goma : un moteur économique fragilisé
La capitale provinciale, Goma, qui représente traditionnellement le cœur économique et social du Nord-Kivu, se trouve elle-même sous pression. Une grande partie des ressources publiques et de l’attention politique est absorbée par la gestion humanitaire et sécuritaire. Les infrastructures routières et commerciales sont affaiblies, limitant la circulation des biens et la relance économique.
Résilience et avenir incertain
L’accès aux champs, aux routes commerciales et aux marchés demeure entravé par l’instabilité. Cela pose une question essentielle : comment assurer la résilience des populations locales dans un tel contexte ? Les acteurs économiques, les organisations de la société civile et les autorités locales s’accordent à dire que sans sécurité, aucun développement durable ne peut être envisagé.
Paixseulement appelle à un débat politique et citoyen
Face à cette réalité, Paixseulement estime qu’il est urgent d’ouvrir un débat large, impliquant citoyens, décideurs politiques et acteurs économiques. Peut-on bâtir un avenir de développement durable au Nord-Kivu sans une réponse coordonnée aux menaces sécuritaires ?
La ville de Goma pourra-t-elle continuer à jouer son rôle de moteur économique et social alors que ses bases agricoles et commerciales s’effondrent sous le poids des conflits ?
Paixseulement
