Plus de 140 civils ont été exécutés sommairement en juillet 2025 dans l’est de la République démocratique du Congo, révèle un rapport publié mercredi 20 août par l’organisation Human Rights Watch (HRW). Ces massacres, commis par le groupe armé AFC/M23 dans au moins 14 villages et communautés agricoles du territoire de Rutshuru, près du parc national des Virunga, sont qualifiés par HRW de pires atrocités depuis la résurgence du mouvement en 2021, avec le soutien présumé du Rwanda.
PaixSeulement : justice et responsabilité
Réagissant à la publication du rapport, l’organisation congolaise PaixSeulement a salué ce travail d’enquête, estimant qu’il constitue « une preuve incontournable des crimes de guerre commis dans l’est du pays ». Elle appelle à inscrire la réponse à ces massacres dans un cadre de justice transitionnelle, permettant à la fois de juger les responsables, de reconnaître les souffrances des victimes et d’ouvrir la voie à des réparations et à une réconciliation durable.
« L’établissement des responsabilités est crucial. Les auteurs directs de ces atrocités, leurs commanditaires et les États qui les soutiennent doivent être clairement identifiés et traduits en justice », souligne PaixSeulement.
Briser le cycle de l’impunité
Selon l’organisation, le rapport de HRW doit servir de base pour des actions concrètes de la part des autorités congolaises, de l’Union africaine, de la Communauté d’Afrique de l’Est et des Nations unies. Elle insiste sur la nécessité de sanctions ciblées et d’un mécanisme judiciaire international ou hybride capable de traiter ces crimes.
« Tant que l’impunité perdurera, les massacres se répéteront. Une justice transitionnelle forte est la seule voie pour briser le cycle de la violence », conclut PaixSeulement.
Une crise humanitaire aggravée
Ces atrocités surviennent alors que des milliers de familles continuent de fuir les zones de combat au Nord-Kivu, rejoignant des camps de déplacés déjà saturés. Le manque de nourriture, d’eau potable et de soins médicaux accentue une crise humanitaire parmi les plus graves d’Afrique centrale.
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