New York, 19 février 2025 – Une nouvelle réunion d’urgence du Conseil de sécurité des Nations Unies s’est tenue ce mercredi à New York, consacrée à la situation sécuritaire préoccupante dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC). Bintou Keita, cheffe de la MONUSCO, a dénoncé les restrictions imposées à la mission onusienne par les rebelles du M23 à Goma, alors que la situation sur le terrain ne cesse de se détériorer.
Depuis la prise de Goma, chef-lieu du Nord-Kivu, par le M23, soutenu par le Rwanda selon Kinshasa, les violences ont fait de nombreuses victimes. Mme Keita a souligné que les entraves à l’action de la MONUSCO compromettent sa capacité à protéger les populations civiles, déjà exposées aux représailles et aux exactions des groupes armés.
Lors de cette session, la ministre d’État congolaise des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner, a exhorté le Conseil de sécurité à prendre des mesures immédiates contre l’agression étrangère. « Le temps des compromis interminables est révolu. Il est temps d’agir. La République démocratique du Congo exige un vote public dans les plus brefs délais sur une résolution qui dénonce clairement l’occupation du Rwanda et exige le retrait de ses troupes, une résolution qui défend la Charte des Nations Unies », a-t-elle déclaré.
Face à l’urgence de la situation, les États-Unis se sont dits prêts à travailler avec les membres du Conseil pour imposer des sanctions contre les responsables des violences. Toutefois, certains observateurs notent que Washington, qui dispose du pouvoir d’imposer unilatéralement des sanctions plus sévères, pourrait agir de manière plus décisive sans attendre un consensus onusien.
Alors que les hostilités se poursuivent dans l’Est du pays, la communauté internationale est une nouvelle fois confrontée à l’impératif de traduire ses déclarations en actions concrètes. Kinshasa, pour sa part, maintient la pression et attend une réponse ferme du Conseil de sécurité.
Ruhanamirindi Balihamwabo Abel