L’organisation Paixseulement alerte ce 13 mars 2025 sur la situation sécuritaire dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC) connaît une nouvelle escalade avec l’avancée des rebelles de l’AFC/M23 vers le centre de Walikale. Après avoir pris le contrôle des villages de Kashebere et Kibati l’organisation Paixseulement alerte sur la présence des combattants poursuivant leur progression, suscitant de vives inquiétudes quant à l’issue des affrontements et leurs conséquences humanitaires à Walikale centre.
Paixseulement alerte sur l’exode massif provoqué par des offensives des rebelles du M23 à Walikale.
La prise de Kashebere et Kibati a entraîné un mouvement de panique au sein des populations locales, qui redoutent des combats entre l’AFC/M23 et les Forces armées de la RDC (FARDC). De nombreux habitants ont fui vers la brousse pour se mettre à l’abri. Cette situation souligne une fois de plus la vulnérabilité des civils face aux conflits armés qui secouent la région depuis des années. Face à cette menace, l’armée congolaise a renforcé ses positions aux abords de Walikale. Des sources militaires assurent que des troupes ont été envoyées pour stopper la progression des rebelles et protéger la ville. Un officier, s’exprimant sous couvert d’anonymat, a affirmé que les FARDC étaient prêtes à répondre à toute tentative d’attaque., affirment les sources militaires. Toutefois, l’efficacité de cette riposte militaire reste incertaine. Le M23 a démontré à plusieurs reprises sa capacité à avancer rapidement et à déstabiliser les forces régulières, notamment lors de la prise de Bunagana et d’autres localités stratégiques.
Une crise humanitaire qui s’aggrave à Walikale alerte la société civile via Paixseulement Media
Au-delà des enjeux militaires, l’intensification des combats aggrave une crise humanitaire déjà alarmante. Les organisations non gouvernementales locales et la société civile de Walikale ont fait savoir à Paixseulement que la population déplacée manque la nourriture, l’eau et les soins médicaux. L’acheminement de l’aide humanitaire est rendu difficile par l’insécurité ambiante, exposant des milliers de personnes à des conditions de vie précaires.
Risque d’un conflit aux répercussions régionales, alerte le Mécanisme National de suivi (MNS)
Ce regain de tensions s’inscrit dans un contexte diplomatique tendu entre la RDC et le Rwanda. Kinshasa accuse Kigali de soutenir le M23, une accusation que le gouvernement rwandais rejette systématiquement. La communauté internationale suit de près l’évolution du conflit, mais les mesures prises jusqu’à présent n’ont pas permis de stabiliser durablement la région.
Dilemme au Nord-Kivu
Si les FARDC parviennent à stopper l’offensive de l’AFC/M23, les combats risquent de s’intensifier davantage autour de Walikale. En revanche, si les rebelles s’emparent de cette localité stratégique, cela pourrait marquer une avancée majeure dans leur conquête du Nord-Kivu et accentuer l’instabilité dans toute la région.
Pendant ce temps, la population reste dans l’incertitude, redoutant une nouvelle vague de violences qui viendrait encore aggraver une situation déjà dramatique.
Mutabesha Banywesize Sardou-Michel