La résolution 2773 du Conseil de sécurité de l’ONU pourrait se heurter à un problème d’application en raison du manque de mesures contraignantes pour obliger les parties en conflit à s’y conformer, analyse faite ce vendredi 14 mars 2025 par le professeur Jeef Mudimbi, docteur en sciences politiques et administratives de l’Université de Lubumbashi.
Cette La résolution 2773 du Conseil de sécurité de l’ONU condamne explicitement le Rwanda pour son soutien à l’offensive du M23 dans l’Est de la République démocratique du Congo. Il exige le retrait « immédiat » des troupes rwandaises ainsi que la cessation de leur appui à cette rébellion. La résolution demande également au M23 d’arrêter les hostilités et exhorte toutes les parties à s’engager dans un cessez-le-feu.
Cependant, selon le professeur Mudimbi, l’impact réel de ces décisions risque d’être limité par l’absence de mécanismes coercitifs.
« Le droit international souffre d’une faiblesse structurelle : il repose essentiellement sur la bonne volonté des acteurs concernés », souligne-t-il.
En l’absence de sanctions effectives ou de mesures d’application strictes, les protagonistes du conflit pourraient donc ne pas respecter ces injonctions, réduisant ainsi l’efficacité de la résolution 2773.
Mutabesha Banywesize Sardou-Michel