Alors que la guerre fait rage à l’Est  de la RDC L’ONG Eagle dénonce le  trafic de chimpanzés 

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Alors que la guerre sévit à l’Est de la République Démocratique du Congo, un autre fléau menace la faune locale : le trafic d’animaux sauvages, notamment des chimpanzés. L’ONG Eagle, spécialisée dans la lutte contre la corruption et le trafic d’espèces protégées, alerte sur une affaire troublante impliquant des autorités congolaises et des acteurs internationaux influents.

 

En janvier, l’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN), organisme censé protéger la faune, a ordonné le transfert de 12 chimpanzés depuis un sanctuaire vers le zoo de Kinshasa, sous prétexte de contribuer à la conservation animale. Or, ce zoo n’a jamais été rénové et, dans le contexte de guerre actuel, la préservation d’animaux y semble loin d’être une priorité. De plus, l’ICCN est soupçonné d’entretenir des liens avec des trafiquants depuis des années.

Face à la mobilisation des défenseurs de la faune, les 12 chimpanzés sont restés au sanctuaire. Mais les inquiétudes persistent : les sanctuaires craignent que les jeunes chimpanzés rescapés du braconnage ne soient finalement détournés vers le commerce illégal, sous couvert d’initiatives de conservation. L’ONG Eagle a découvert que 12 autres chimpanzés, précédemment envoyés au zoo de Kinshasa, ont mystérieusement disparu avant de réapparaître en Inde, dans un gigantesque projet zoologique privé baptisé Vantara. Ce parc, conçu par Anant Ambani, fils de l’homme le plus riche d’Inde, Mukesh Ambani, vise à devenir le plus grand zoo du monde. L’ONG suspecte que ce projet soit en partie alimenté par un trafic international d’animaux sauvages, financé par des ultra-riches sous prétexte de conservation.

Cette affaire met en lumière une corruption systémique et un marché lucratif de la faune sauvage, où les animaux deviennent des trophées pour les plus fortunés. Pendant ce temps, les sanctuaires et ONG tentent d’alerter la communauté internationale, espérant freiner un trafic qui met en péril la biodiversité et annihile les efforts de protection des espèces menacées.

Mutabesha Banywesize Sardou-Michel


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