Analyse de la Résolution 2773 : Enjeux et Conséquences : Pourquoi avoir attendu si longtemps avant de négocier ?

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Une analyse faite ce jeudi par certains experts mécanisme national de suivie partant du probable dialogue venu tardivement entre le Gouvernement congolais et le rebelle du M23/AFC  pour une cessation d’urgence des toutes hostilités de la guerre envie de l’obtention d’une paix durable.

 

Dans toute négociation, la position de force est un élément stratégique clé. L’acceptation tardive des pourparlers par le président suggère qu’une pression intense s’est exercée, que ce soit sur le terrain ou à l’échelle internationale. En retardant ces négociations, il espérait obtenir un avantage sans compromis. Toutefois, cette stratégie comporte des risques : en arrivant affaibli à la table des discussions, les marges de manœuvre sont considérablement réduites.

Le risque d’impositions externes

Un autre défi majeur réside dans l’influence des acteurs extérieurs. Lorsqu’un État engage des négociations en position de faiblesse, il est souvent soumis à des conditions imposées par des puissances étrangères ou des médiateurs. Ces pressions peuvent altérer l’équilibre des discussions et conduire à des décisions qui ne reflètent pas forcément les intérêts nationaux. Une négociation précoce aurait permis d’éviter cette situation en conservant une meilleure capacité de décision.

La Résolution 2773 : Un danger pour la stabilité ?

L’efficacité de la Résolution 2773 dépend essentiellement de son application. Si elle limite trop les marges de manœuvre du gouvernement et impose des obligations déséquilibrées, elle risque d’aggraver la situation au lieu de la résoudre. Plusieurs faiblesses majeures sont identifiées :

1. Mise en œuvre limitée des sanctions
L’application des sanctions et de l’embargo sur les armes est difficile à contrôler. Le manque de forces de maintien de la paix et de mécanismes de suivi efficaces permet à certains acteurs de continuer à se procurer des armes, réduisant ainsi l’impact des sanctions.

2. Absence de solutions concrètes pour la protection des civils. Bien que la résolution évoque la protection des droits humains, elle ne propose pas de mesures immédiates et efficaces pour sécuriser les populations civiles. Les groupes armés continuent de commettre des exactions sans véritable contrainte.

3. Impact limité sur la résolution du conflit
La résolution n’a pas permis de mettre fin aux violences ni de créer un cadre favorable à un cessez-le-feu durable. Les affrontements persistent et les milices exploitent toujours les ressources naturelles, en dépit des sanctions en vigueur.

4. Manque de consensus international
L’absence d’unanimité parmi les acteurs régionaux et internationaux affaiblit la portée de la résolution. Certains pays, notamment le Rwanda et l’Ouganda, perçoivent les sanctions comme un frein à leurs propres intérêts, ce qui complique leur application.

Conclusion

Cette situation met en évidence une réalité universelle : l’écart entre les décisions politiques et leur mise en œuvre sur le terrain. Si la Résolution 2773 présente des ambitions louables, son efficacité dépendra de l’engagement des différents acteurs à assurer son application rigoureuse. Par ailleurs, la leçon principale à tirer de cette crise est qu’une négociation engagée en position de faiblesse réduit considérablement les chances de préserver les intérêts nationaux. L’avenir des discussions dépendra donc de la capacité du gouvernement à manœuvrer habilement pour limiter les concessions et préserver les acquis.

 

La rédaction


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