À cette occasion, Reagan Bangaghe, acteur du changement engagé pour la protection des enfants à Butembo, dans la province du Nord-Kivu, rappelle que ce fléau demeure une réalité persistante en RDC
Chaque année, le 16 avril, le monde célèbre la Journée mondiale contre l’esclavage des enfants. Instaurée en 1995, cette journée vise à rappeler l’engagement de la communauté internationale à éradiquer les nouvelles formes d’esclavage qui affectent des millions d’enfants à travers le globe.
Reagan Bangaghe, acteur du changement engagé pour la protection de l’enfance affirme que l’esclavage des enfants ne se limite pas aux chaînes visibles. Il prend des formes multiples et insidieuses, telles que :
L’exploitation sexuelle et économique, le travail de nuit et forcé, l’utilisation des enfants dans les groupes armés,
Tous les travaux nuisibles à leur santé physique et mentale, à leur éducation et à leur bien-être. Ces pratiques privent les enfants de leurs droits fondamentaux, les empêchent de se développer pleinement et compromettent l’avenir de sociétés entières, explique-t-il.
Une réalité alarmante en RDC
En République Démocratique du Congo, notamment dans la province du Nord-Kivu, la situation reste préoccupante. Le conflit armé qui sévit depuis des années engendre un climat propice à l’exploitation des enfants. La guerre, la pauvreté extrême, le manque d’accès à l’éducation et l’ignorance des droits de l’enfant sont autant de facteurs qui alimentent ce phénomène. Cet acteur de la société civile œuvrant à Butembo dans le Nord-Kivu peint la situation actuelle des centaines d’enfants qui sont exploités dans des groupes armés, dans des carrières ou des sites miniers, dans des maisons de tolérance, dans des bars la nuit.
Selon lui, ces réalités, bien que visibles, sont souvent tolérées ou ignorées, alors qu’elles constituent des violations graves des lois nationales et internationales.
Un appel à la conscience collective
« L’esclavage de tout enfant est strictement interdit », rappelle Reagan Bangaghe, acteur du changement pour la protection de l’enfance. Il souligne l’urgence d’une mobilisation nationale pour protéger les enfants, garantir leurs droits et construire une société plus juste et plus humaine.
En cette journée de commémoration, chacun est invité à prendre conscience de l’ampleur du problème et à agir, à son niveau, pour que l’enfance soit enfin libérée de toutes les formes d’exploitation.
Mutabesha Banywesize Sardou-Michel