Décès du général Frank Rusagara en prison après 11 ans de détention : un symbole de la répression politique au Rwanda, affirment certains spécialistes politiques de la région du Grand-Lac 

Décès du général Frank Rusagara en prison après 11 ans de détention : un symbole de la répression politique au Rwanda, affirment certains spécialistes politiques de la région du Grand-Lac 
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Le général de brigade à la retraite Frank Rusagara, ancien officier de haut rang de l’armée rwandaise, est décédé en détention après avoir passé 11 ans derrière les barreaux. Ce militaire respecté, autrefois proche du régime, avait été condamné en 2016 à 20 ans de prison aux côtés du colonel Tom Byabagamba. Leur faute ? Avoir été accusés d’avoir « terni l’image du gouvernement », une accusation fréquemment utilisée par les autorités rwandaises pour museler toute voix dissidente.

Frank Rusagara, qui avait occupé des postes de haut niveau au sein de l’armée et du ministère de la Défense, était connu pour ses critiques discrètes mais franches du régime de Paul Kagame. Son arrestation en 2014 et sa condamnation deux ans plus tard avaient suscité l’indignation des défenseurs des droits de l’homme, qui dénonçaient une justice aux ordres et un climat de peur entretenu par le pouvoir en place.

Selon certains spécialistes de la  politique  de la région du Grand-Lac ils estiment que : “ la disparition de Rusagara illustre une tendance inquiétante au Rwanda : la répression s’étend même aux plus hauts gradés de l’armée, pourtant piliers du système. Le président Paul Kagame, au pouvoir depuis près de 30 ans, continue de resserrer son emprise, éliminant méthodiquement toute forme de contestation, qu’elle vienne de l’opposition politique, des médias ou même de ses anciens alliés.„

Avec ce décès en détention, de nombreuses questions restent en suspens sur les conditions de vie des prisonniers politiques et le sort réservé à ceux qui osent critiquer le pouvoir, expliquent t-ils

La rédaction

 


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