À la suite de la publication du dernier rapport du Groupe d’experts des Nations unies sur la situation en République démocratique du Congo (RDC), le gouvernement rwandais a exprimé sa position par le biais d’un message diffusé sur X (ex-Twitter), ce mercredi 2 juillet. Le rapport accuse Kigali d’une présence militaire importante dans l’est de la RDC, ainsi que d’un rôle actif de commandement sur le mouvement rebelle du M23. Il pointe également du doigt des connexions entre les Forces armées de la RDC (FARDC) et les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), un groupe armé composé à l’origine de responsables du génocide de 1994.
Réaction officielle de Kigali
La porte-parole du gouvernement rwandais, Yolande Makolo, dénonce une présentation biaisée et « volontairement déformée » des enjeux sécuritaires auxquels son pays fait face. Elle affirme que le rapport onusien confirme, au contraire, l’appui de Kinshasa aux FDLR et leur intégration dans les opérations militaires congolaises comme force de première ligne. Elle réfute également les accusations de trafic illicite de minerais évoquées dans le document.
Position défensive du Rwanda
Selon Yolande Makolo, la présence militaire du Rwanda dans les zones frontalières est motivée par la menace persistante des FDLR, qu’elle considère comme un danger existentiel. Elle insiste sur le fait que ces mesures sont défensives et ne visent pas une conquête territoriale.
Signalons que la porte-parole rappelle affirme par ailleurs que l’engagement du Rwanda dans la mise en œuvre de l’accord de paix signé récemment à Washington. Elle affirme que Kigali est prêt à coopérer dans le processus de neutralisation des FDLR, ce qui, selon elle, permettra à terme le retrait des forces rwandaises, le retour des réfugiés et une stabilité durable dans la région des Grands Lacs.
La rédaction
