Vers une gestion durable des zones humides à l’Est de la RDC, objectif du plan d’action élaborée par le Réseau des organisations des jeunes engagés dans le changement climatique, conservation de la biodiversité, Zones humides et forêts ( ROJECF-RDC) ….
Les zones humides jouent un rôle vital dans l’équilibre écologique, la régulation du climat et la préservation de la biodiversité. À l’Est de la République Démocratique du Congo, ces milieux qu’ils soient lacs, rivières, marécages ou tourbières sont au cœur de la subsistance de nombreuses communautés. Le plan d’action élaborée par les jeunes activistes met en évidence les enjeux liés à la protection, les défis existants, ainsi que les pistes d’action pour une gestion durable, avec une attention particulière portée à l’implication des jeunes et des populations locales.
Pourquoi protéger les zones humides ?
Les zones humides sont des écosystèmes d’une richesse exceptionnelle. Elles fournissent de l’eau douce, servent de refuges à une diversité impressionnante d’espèces végétales et animales, et contribuent à la fertilité des sols. Elles filtrent naturellement les polluants, retiennent les sédiments, réduisent les risques d’inondation et participent à la régulation des températures locales.
De l’autre côté, les zones humides soutiennent également les économies rurales : pêche, agriculture, matériaux de construction, tourisme et plantes médicinales. Pourtant, malgré ces nombreux atouts, les zones humides sont menacées
Les zones humides patrimoine naturel en péril
La dégradation des zones humides dans l’Est de la RDC est causée par de multiples pressions : pollution, déforestation, agriculture intensive, surpêche, érosion des berges, usage excessif de pesticides, et changements climatiques. L’absence d’un cadre juridique clair dédié à leur gestion aggrave leur vulnérabilité. Les communautés, qui dépendent directement de ces ressources, sont elles-mêmes confrontées à la pauvreté, à l’insécurité alimentaire et à un accès limité aux infrastructures et aux services. Cette situation pousse à une exploitation non durable des milieux naturels, accélérant leur détérioration.
Les leviers d’action pour une gestion durable
Face à ces défis, plusieurs pistes peuvent être envisagées pour protéger et valoriser les zones humides :
Renforcement des capacités communautaires : Former les acteurs locaux à la gestion des ressources et encourager la création de structures locales de gouvernance.
Planification et encadrement : Développer des plans d’aménagement spécifiques aux zones humides, adaptés aux contextes locaux et basés sur une approche participative.
Développement économique durable : Promouvoir des activités compatibles avec la conservation des écosystèmes, comme l’agriculture agroécologique, la pisciculture durable ou l’écotourisme.
Protection juridique : Intégrer les zones humides dans les politiques nationales et régionales de développement et reconnaître leur statut spécifique dans la législation.
Recherche et suivi écologique : Mieux connaître les milieux humides pour mieux les gérer : inventaires, études des espèces, évaluation des services rendus aux populations.
Sensibilisation et plaidoyer : Informer les populations sur l’importance de ces écosystèmes et mobiliser les décideurs pour des actions concrètes.
Une approche collective et inclusive
La préservation des zones humides nécessite une coordination entre l’État, les ONG, les institutions locales, les chercheurs et les communautés riveraines. Une attention particulière doit être accordée à l’intégration des jeunes, des femmes et des peuples autochtones, porteurs de savoirs et d’initiatives locales.
Face aux défis et la volonté de protéger les zones humides situées à l’Est de la RDC, le Réseau des organisations des jeunes engagés dans le changement climatique, conservation de la biodiversité, Zones humides et forêts ( ROJECF-RDC) dépendent d’un engagement collectif en faveur de leur protection et de leur gestion durable. Il sied de préciser que Préservation de ces écosystèmes garantit des conditions de vie dignes aux générations actuelles et futures, tout en renforçant la résilience face aux crises climatiques et écologiques.
Mutabesha Banywesize Sardou-Michel