Guerre à l’Est de la RDC : une crise humanitaire et sécuritaire qui s’aggrave

Guerre à l’Est de la RDC : une crise humanitaire et sécuritaire qui s’aggrave
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Depuis plusieurs semaines, la situation sécuritaire à l’Est de la République Démocratique du Congo ne cesse de se détériorer par une intensification des affrontements entre les Forces Armées de la RDC (FARDC) et les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda selon Kinshasa. La ville de Goma, capitale du Nord-Kivu, est désormais placée en alerte rouge, tandis que plusieurs localités stratégiques tombent une à une sous le contrôle de la coalition RDF/M23.
Une escalade des combats
Kinshasa continue d’accuser Kigali de soutenir le M23, une accusation réitérée par Patrick Muyaya, ministre congolais de la Communication, sur France 24. Le président rwandais Paul Kagame, grand absent du sommet tenu en Angola le 15 décembre 2024, n’a pas participé aux discussions sur l’accord de cessez-le-feu de Luanda, ce qui alimente les tensions entre les deux pays.
Face à ces hostilités, Kinshasa n’exclut plus l’option militaire pour résoudre ce conflit qui dure depuis trois décennies. « L’option de la guerre est envisagée », a déclaré Muyaya, rappelant l’urgence de trouver une solution durable.
Des trahisons internes dénoncées
Au Sud-Kivu, le gouverneur Jean-Jacques Purusi a dénoncé une trahison au sein de l’armée, facilitant l’avancée des rebelles à Minova et dans d’autres cités minières. Cette situation souligne les failles internes des FARDC, déjà confrontées à des défis logistiques et stratégiques.
Malgré ces revers, certaines localités comme Lubero restent calmes, mais la stabilité dans ces zones demeure fragile. À Masisi, la situation est particulièrement volatile, le contrôle étant partagé entre les FARDC, les milices des patriotes Wazalendo et les rebelles du M23.
Une crise aux dimensions humanitaires et géopolitiques
La prise de localités riches en minerais par les rebelles renforce leur contrôle économique et réduit les capacités de l’État congolais à protéger ses ressources naturelles. Sur le plan humanitaire, des milliers de civils continuent de fuir les zones de combat, aggravant une crise déjà alarmante.
Kinshasa insiste sur la nécessité de solutions durables pour mettre fin à ce conflit. Cependant, la présence des rebelles, soutenus par des intérêts extérieurs, et les divisions internes au sein de l’armée compliquent la tâche.
L’Est de la RDC demeure ainsi un théâtre d’affrontements complexes, où s’entremêlent enjeux économiques, politiques et militaires. La communauté internationale est appelée à intensifier ses efforts pour soutenir la paix dans une région qui souffre depuis trop longtemps
Rhuhanmirindi  Balihamwabo Abel

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