Le Rwanda, le Kenya, l’Ouganda et le Congo-Brazzaville ont récemment voté contre la candidature de la République Démocratique du Congo (RDC) pour un siège non permanent au Conseil de sécurité des Nations Unies. Ce geste soulève des interrogations profondes sur la solidarité africaine et la sincérité des relations diplomatiques entre la RDC et certains de ses voisins.
Une hostilité persistante de certains pays frontaliers
Sans chercher à diviser l’Afrique, il devient évident que plusieurs des neuf pays qui partagent une frontière avec la RDC adoptent une posture peu amicale, voire hostile. Cette attitude pourrait résulter de manipulations extérieures ou d’un intérêt malsain à voir notre pays rester instable. Voici un aperçu des événements marquants et des tensions persistantes.
Congo-Brazzaville : une fraternité trahie
Malgré des liens historiques et culturels forts, le Congo-Brazzaville a adopté des positions déconcertantes envers la RDC. Le vote négatif à l’ONU s’ajoute à un précédent douloureux :
➤ Refoulements de 2014
Période : avril à septembre 2014
Opération : Mbata ya Bakolo
Bilan : environ 179 000 Congolais expulsés brutalement, souvent sans procédure légale. Violations signalées : viols, humiliations publiques, pillages, détentions arbitraires (rapports d’ONG et de l’ONU).
Angola : des expulsions répétées dans la violence
Le pays a mené de nombreuses opérations d’expulsion de ressortissants congolais, souvent dans les zones riches en ressources.
➤ Principaux événements : 2009 à 2020 : expulsions régulières dans la province du Lunda Norte. Octobre 2018 : plus de 300 000 Congolais expulsés en quelques semaines, provoquant une crise humanitaire dans le Kasaï. Accusations : tortures, viols, meurtres, traitements inhumains documentés par Human Rights Watch et l’ONU.
Rwanda : une responsabilité historique dans les conflits en RDC
Le Rwanda est largement accusé d’ingérence dans les affaires congolaises, notamment par son implication dans les guerres et le soutien à des groupes armés.
➤ Faits marquants : 1996 – 1997 : participation à la première guerre du Congo avec l’AFDL. 1998 – 2003 : deuxième guerre du Congo, avec un lourd bilan humain estimé à 5 à 6 millions de morts. Depuis 2004 : soutien présumé au M23 et à d’autres milices, causant massacres, déplacements de populations et insécurité persistante à l’est du pays.
Ouganda : complice des souffrances congolaises
Tout comme le Rwanda, l’Ouganda a joué un rôle néfaste dans les conflits congolais.
➤ Massacres de Kisangani : Année : 2000 ,Conflit : affrontement entre troupes ougandaises et rwandaises en territoire congolais. Bilan : plus de 1 000 civils tués, nombreux blessés et dégâts matériels. Conséquence juridique : l’Ouganda a été condamné en 2005 par la Cour internationale de justice à indemniser la RDC.
Autres pays : ambiguïtés et prudence
Kenya : propos stigmatisants et soutien indirect au Rwanda.
Centrafrique & Soudan : positions ambiguës ou influencées par Kigali.
Tanzanie & Burundi : neutralité apparente, mais méfiance de rigueur.
Message aux voisins et à la communauté internationale
La RDC ne cherche pas la confrontation, mais aspire à des relations fondées sur le respect mutuel et la coopération. Cependant, l’enfant que l’on frappe sans cesse finit par apprendre à se défendre. Si nos voisins refusent une politique de bon voisinage aujourd’hui, il leur sera difficile de coexister paisiblement avec nous demain.
Conclusion : l’unité et la dignité comme réponse
Qu’on le veuille ou non, la République Démocratique du Congo est, reste et restera un pays indivisible, fort et essentiel pour l’avenir du continent africain. Il est temps de construire des relations sincères basées sur le respect, la vérité historique et la solidarité africaine, affirmation de certains experts des droits internationaux.
La rédaction
