La SOCEARUCO regrette la réaction du Parc National de Kahuzi-Biega(PNKB) et appelle à un dialogue constructif

La SOCEARUCO regrette la réaction du Parc National de Kahuzi-Biega(PNKB) et appelle à un dialogue constructif
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La Société Civile Environnementale  Agro-Rurale du Congo (SOCEARUCO) Sud-Kivu, organisation engagée dans la protection de l’environnement et la lutte contre les crimes écologiques en République démocratique du Congo, exprime ses regrets face au communiqué publié le 8 juin 2025 par la direction du Parc National de Kahuzi-Biega (PNKB). Ce message, diffusé via les réseaux sociaux, remet en cause la légitimité et le sérieux du travail mené par notre organisation.

Une réaction regrettable face à une alerte fondée

Signalons que SOCEARUCO avait récemment partagé une alerte concernant une tentative de capture et de vente d’un bébé gorille dans la zone d’influence du PNKB. Cette alerte, appuyée par des informations de terrain, visait à prévenir un acte grave de trafic d’espèce protégée. Elle s’accompagnait de recommandations claires aux autorités compétentes : renforcer la surveillance, engager des poursuites contre les suspects et intensifier les contrôles dans les zones à risque. La réaction publique du PNKB, au lieu d’ouvrir un dialogue constructif, a jeté un doute injustifié sur le travail des membres de la société civile, qui agissent souvent dans des conditions précaires et risquées. Cette mise en cause nuit à la collaboration pourtant indispensable entre les acteurs de la conservation.

Des préoccupations persistantes sur la gouvernance du parc

SOCEARUCO rappelle que cette situation s’inscrit dans un contexte plus large de préoccupations liées à la gestion du parc : un manque de collaboration réelle avec les organisations locales, une gouvernance perçue comme distante des réalités de terrain, une absence de reconnaissance du rôle joué par d’autres acteurs dans la protection du site.

SOCEARUCO SUD-KIVU pense qu’une conservation durable passe par une ouverture aux contributions diverses, y compris celles des communautés riveraines et des peuples autochtones.

Pour une conservation plus inclusive et participative

SOCEARUCO réaffirme son engagement pour un modèle de conservation respectueux des droits des communautés locales. Ce modèle s’appuie sur une gouvernance partagée, telle que recommandée lors des dernières rencontres internationales, notamment la COP16 et le congrès mondial des peuples autochtones sur la conservation. L’avenir des aires protégées dépend de notre capacité collective à bâtir des partenariats fondés sur la confiance et la transparence.

Notre engagement se poursuit, malgré les obstacles

Malgré les difficultés sécuritaires dans plusieurs zones du Sud-Kivu, nos comités d’alerte communautaires poursuivent leur mission d’information, de sensibilisation et de veille écologique. Toute menace contre la biodiversité, qu’elle soit intentionnelle ou due à la négligence, doit être considérée comme un crime environnemental grave, appelant des réponses appropriées, affirme  SOCEARUCO  SUD-KIVU

Un appel au dialogue et à la responsabilité partagée

Dans le même communiqué SOCEARUCO invite la direction du PNKB à reconsidérer sa position et à favoriser un dialogue sincère avec les acteurs de terrain. La protection du Parc National de Kahuzi-Biega ne peut être assurée que par une coopération renforcée entre gestionnaires, communautés locales, société civile et institutions publiques.Ensemble, nous devons faire front contre les menaces environnementales et préserver ce patrimoine naturel, bien commun de la nation et de l’humanité.

Mutabesha Banywesize Sardou-Michel


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