Ils pèsent plus de 150 kilos, peuvent briser une branche d’un seul geste… et pourtant, ils sont d’une douceur bouleversante. Les gorilles de montagne, nos cousins partageant 98,3 % de notre ADN, rient, pleurent, tissent des liens profonds… et sont aujourd’hui au bord de l’extinction.
En République démocratique du Congo, 5 000 km² de forêt disparaissent chaque année, grignotés par l’agriculture, les routes et l’exploitation minière. Résultat : leur habitat se réduit comme peau de chagrin. À cela s’ajoutent le braconnage, le trafic illégal et les maladies humaines – parfois aussi banales qu’un rhume, mais potentiellement mortelles pour eux.
Ils ne sont plus qu’environ 1 000 individus, principalement dans les parcs nationaux des Virunga (RDC) et de Bwindi (Ouganda). Même protégés, ils restent vulnérables aux pièges et aux infections.
Grâce au Programme International de Conservation des Gorilles (PICG), coordonné par le WWF depuis 1991, des avancées notables voient le jour :
13 bébés gorilles sont nés en 2024 entre la RDC et le Rwanda
Les conflits entre faune et agriculture diminuent en Ouganda
Des formations locales favorisent une meilleure cohabitation homme-nature
Une quarantaine d’anciens braconniers ont abandonné leurs pièges pour des projets durables
Protéger les gorilles, c’est bien plus qu’un enjeu de biodiversité. C’est une démonstration de notre capacité à réparer, à protéger le vivant… et à tendre la main à nos plus proches parents dans la nature.
Mutabesha Banywesize Sardou-Michel