Le Rwanda a signé le 5 août 2025 un accord avec les États-Unis pour accueillir sur son territoire jusqu’à 250 migrants expulsés. Cette mesure s’inscrit dans une politique migratoire plus large initiée sous l’administration Trump, visant à déporter les immigrés clandestins vers des pays tiers, notamment le Soudan du Sud ou l’Eswatini. L’accord a été conclu en juin à Kigali, selon la porte-parole du gouvernement rwandais, Yolande Makolo, qui a confirmé l’information à l’agence Reuters. Washington aurait déjà transmis une première liste de dix personnes aux autorités rwandaises, en vue d’un examen préalable.
> « Le Rwanda accepte ces migrants en raison de son expérience nationale en matière de déplacement et de réintégration. Presque toutes les familles rwandaises ont connu ces épreuves », a déclaré Mme Makolo.
Des conditions d’admission strictes
L’accord prévoit que Kigali conserve le droit de refuser tout individu proposé par les États-Unis. Seuls les profils validés par le gouvernement rwandais seront autorisés à entrer sur le territoire national. Les migrants acceptés bénéficieront : d’une formation professionnelle, de soins médicaux,
et d’une aide au logement. Objectif est de leur permettre de reconstruire leur vie au Rwanda dans des conditions dignes.
Contexte politique et précédents
L’administration Trump, fidèle à sa promesse d’expulser massivement les immigrés en situation irrégulière, a intensifié ses efforts pour conclure des accords bilatéraux avec des pays à faibles revenus. Ce n’est pas la première fois que Kigali s’engage dans ce type d’initiative. En 2022, le Rwanda avait signé un accord similaire avec le Royaume-Uni, portant sur l’accueil de demandeurs d’asile arrivés illégalement sur le sol britannique. Cet accord avait toutefois été abandonné en 2024 avant sa mise en œuvre effective.
Réactions attendues
À ce jour, la Maison Blanche, le Département d’État et le Département de la sécurité intérieure n’ont pas commenté publiquement l’accord.
Signalons que ce type de partenariat migratoire reste controversé, critiqué par de nombreuses ONG pour son impact potentiel sur les droits humains, surtout lorsque les pays d’accueil présentent des défis économiques ou sécuritaires internes.