A quelques jours des sanctions prononcées par Londres au sujet de la responsabilité que joue Kigali dans la guerre à l’Est de la RDC, gouvernement rwandais réagit dans un communiqué du ministère des affaires aux sanctions rendu public ce 26 février 2025.
» Les mesures punitives annoncées aujourd’hui par le gouvernement britannique en réponse au conflit à l’est de la RDC – où le Royaume-Uni a désormais clairement choisi un camp – sont regrettables. Il est déraisonnable d’attendre du Rwanda qu’il compromette sa sécurité nationale et la sûreté de ses citoyens.„
Les sanctions prises par les britanniques n’apportent aucune aide à la République Démocratique du Congo et ne contribuent en rien à l’obtention d’une solution politique durable au conflit dans l’est du pays.
Le gouvernement de la RDC a bien plus de comptes à rendre que toute autre partie impliquée, tant à l’intérieur du pays que dans la région, mais il échappe à toute responsabilité pour des violations pourtant évidentes aux yeux de tous. Ne pas tenir systématiquement le gouvernement congolais responsable des attaques répétées contre ses propres citoyens, y compris les bombardements indiscriminés en cours sur les villages banyamulenge au Sud-Kivu, l’encourage à persister dans une approche militaire, prolongeant ainsi le conflit et les souffrances des civils.
Le Rwanda continuera d’exiger des garanties de sécurité, que ni la RDC ni la communauté internationale n’ont jusqu’à présent été disposées ou capables de fournir. Cette situation perpétuelle d’instabilité semble profiter, directement ou indirectement, à plusieurs acteurs liés au conflit.
Le Rwanda reste pleinement engagé à travailler avec les États partenaires dans le cadre du processus de médiation en cours, mené par l’Afrique, et appelle la communauté internationale à soutenir cet effort, qui constitue la seule voie crédible vers une solution négociée.
Rappelons que Londres a annoncé mardi 25 février la suspension de la majorité de ses aides financières au Rwanda, dont les troupes sont accusées d’appuyer l’avancée des insurgés du Mouvement du 23 Mars (M23) dans l’est de la République démocratique du Congo.
Mutabesha Banywesize Sardou-Michel