Nord-Kivu : Nouveaux affrontements entre l’AFC/M23 et les Wazalendo à Munguli et Kikuro

Nord-Kivu : Nouveaux affrontements entre l’AFC/M23 et les Wazalendo à Munguli et Kikuro
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La situation sécuritaire reste extrêmement préoccupante dans le territoire de Rutshuru, au Nord-Kivu. De violents combats ont opposé, ce  matin du lundi 30 juin 2025, les rebelles de l’AFC/M23 aux miliciens Wazalendo du Collectif des mouvements pour le changement (CMC) dans les villages de Munguli (groupement de Kihondo) et Kikuro (groupement de Tongo). Selon plusieurs sources locales, les affrontements ont débuté dès 6 heures du matin, avec des échanges nourris de tirs d’armes lourdes et légères, semant la panique parmi les habitants. Ces affrontements s’inscrivent dans le prolongement d’un week-end marqué par de nouvelles tensions dans les localités de Birambizo, Karambi (groupement de Bukombo), et dans certaines zones du groupement de Kihondo. Des centaines de civils ont été contraints de fuir leurs habitations, cherchant refuge dans les zones plus calmes, notamment dans le groupement voisin de Bashali-Mukoto, ou dans la brousse. Le dimanche précédent, au moins six maisons ont été incendiées dans la localité de Karambi et ses alentours. En plus des pertes matérielles, ces violences ont provoqué un déplacement massif de la population. Le Collectif des victimes de l’agression, une organisation locale, rapporte un incident préoccupant : un civil blessé, pris en charge par une ambulance de Médecins Sans Frontières (MSF), aurait été enlevé entre Bukombo et Mwesso. L’organisation alerte sur la détérioration rapide des conditions de sécurité, rendant difficile le travail des humanitaires dans cette zone en crise. Ces violences s’inscrivent dans une vague d’affrontements qui dure depuis plus de quatre semaines, touchant plusieurs groupements du Bwito, notamment Bambo, Tongo, Bukombo et Kihondo. La population vit dans une insécurité permanente, oscillant entre exil et retour intermittent dans les villages, au gré des rares accalmies.

Face à cette situation humanitaire et sécuritaire critique, les acteurs locaux et les partenaires humanitaires appellent à une intervention urgente des autorités congolaises et de la communauté internationale pour mettre un terme aux violences, protéger les civils et garantir l’accès à l’aide humanitaire.

La rédaction


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