Le porte-parole du gouvernement congolais, Patrick Muyaya, a réagi ce dimanche 25 mai aux propos tenus récemment par l’ancien président Joseph Kabila. Dans une déclaration à la presse, il a estimé que l’ex-chef de l’État « appartient au passé » et « n’a absolument rien à proposer, ni pour le contexte actuel, ni pour l’avenir ».
Cette réaction intervient après la diffusion, sur la RTNC, d’un entretien de Joseph Kabila dans lequel celui-ci critique vertement la gestion du pays par l’actuel pouvoir. Le gouvernement, selon lui, mène la République démocratique du Congo vers un « état critique », dénonçant une « gouvernance non orthodoxe » marquée par la corruption, le détournement des fonds publics et une centralisation excessive du pouvoir. Patrick Muyaya a rejeté ces accusations en soulignant les efforts du gouvernement Tshisekedi pour redresser les failles héritées des années Kabila :
« Ce qui compte pour nous, c’est de faire des progrès chaque jour. Nous travaillons à résoudre des problèmes que lui-même n’a pas su gérer lorsqu’il était aux commandes. »
Il a aussi pointé du doigt des incohérences dans les prises de position de l’ancien président :
« Il y a des contradictions flagrantes. Il soutient aujourd’hui des mouvements qu’il a combattu lorsqu’il était au pouvoir. Mais nous sommes en démocratie, chacun peut s’exprimer librement. » Dans une vidéo mise en ligne le 23 mai, Joseph Kabila s’est montré particulièrement sévère envers l’administration actuelle, estimant que le pays est « gravement malade ». Il a proposé un « pacte citoyen » en douze points, censé, selon lui, rétablir la démocratie, la stabilité et le développement. Face à cette sortie inattendue, Patrick Muyaya appelle à regarder vers l’avenir plutôt que de s’attarder sur le passé :
« La priorité, c’est d’avancer. Le reste appartient à ceux qui ont eu leur chance et n’ont pas su la saisir. »
Signalons qu’après des vives déclarations des plusieurs personnalités à Kinshasa , l’ancien président Joseph Kabila est arrivé à Congo dans la nuit du dimanche 25 , affirmation de la coordination d’AFC
La rédaction
