Mercredi 16 juillet 2025, l’Alliance des autorités traditionnelles et coutumières pour le Grand Congo (AATCC) a saisi la justice contre deux importantes confessions religieuses du pays : la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) et l’Église du Christ au Congo (ECC). Dans une démarche inédite, Emmanuel Lemba-Lemba, président de l’AATCC, accompagné de plusieurs chefs coutumiers, a déposé une plainte auprès du parquet près de la Cour de cassation. L’organisation accuse les deux plateformes religieuses d’avoir engagé, de manière unilatérale, un processus de paix au mépris du rôle reconnu aux autorités traditionnelles. Selon l’AATCC, la CENCO et l’ECC auraient outrepassé leurs prérogatives en s’appropriant des compétences relevant de l’autorité coutumière, ce qui constituerait une violation de la Constitution, notamment l’article 207, alinéa 4, qui garantit et protège les pouvoirs des chefs traditionnels.
Cet affaire ouvre ainsi un nouveau front dans le débat sur la place des institutions religieuses dans la médiation nationale, face aux détenteurs du pouvoir coutumier reconnus par la loi.
La rédaction