Au lendemain de la signature d’un accord de paix qualifié d’« historique » entre la République Démocratique du Congo et le Rwanda, le ministre rwandais des Affaires étrangères, Olivier Nduhungirehe, a rappelle dans une interview accordée lundi 30 juin à Jeune Afrique que la levée des mesures défensives du Rwanda reste subordonnée à un point clé : l’éradication complète des FDLR. Rencontré à Washington, le chef de la diplomatie rwandaise a salué les engagements pris par les deux parties sous la médiation des États-Unis, notamment le retrait des troupes rwandaises du sol congolais, la neutralisation des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), et le renforcement de la coopération économique régionale. Malgré les signes d’optimisme affichés de part et d’autre, Kigali insiste sur la priorité sécuritaire que représente l’élimination des FDLR, groupe armé d’origine rwandaise encore actif dans l’Est de la RDC. Ce préalable, selon Olivier Nduhungirehe, est indispensable pour garantir la mise en œuvre durable des engagements de paix.
Rappelons que ce nouvel accord, signé le 27 juin à Washington, est perçu comme une avancée diplomatique majeure après des années de tensions. Reste à voir comment chaque pays s’y conformera sur le terrain, dans une région encore marquée par une instabilité persistante.
La rédaction