La Société Civile Environnementale monte au créneau face à une situation jugée alarmante dans la plaine de la Ruzizi. Son président, Josué Aruna, dénonce un « crime contre la biodiversité » après l’abattage d’une dizaine d’hippopotames depuis le début du mois de mars 2025. Il appelle à une prise de conscience collective, soulignant que ces mammifères ne sont pas seulement des espèces protégées, mais aussi un pilier écologique et économique pour la région.
Pour cette organisation engagée, ces actes de braconnage ne sont rien de moins qu’un écocide — un crime environnemental que le Statut de Rome entend intégrer dans le droit pénal international au même titre que les crimes contre l’humanité.
La plaine de la Ruzizi, partagée entre la République démocratique du Congo et le Burundi, est en effet le théâtre d’un braconnage de plus en plus préoccupant. Dix hippopotames, résidents emblématiques du lac Tanganyika et de la rivière Ruzizi, ont été tués en l’espace de quelques semaines, fragilisant un équilibre écologique déjà menacé.
Face à cette situation critique, la Société Civile Environnementale appelle à une concertation nationale urgente pour renforcer la protection des espèces menacées. Elle plaide pour la mise en œuvre de mesures concrètes, notamment une surveillance accrue et des campagnes de sensibilisation dans les communautés locales.
Le drame s’est récemment intensifié : la semaine dernière, quatre hippopotames ont été abattus par des hommes armés à Luvungi. Une tragédie de plus qui souligne l’ampleur du fléau et l’urgence d’une réaction forte et coordonnée.
Mutabesha Banywesize Sardou-Michel