Les principaux pays donateurs engagés dans la réponse humanitaire en République démocratique du Congo s’inquiètent de la détérioration rapide de la situation sécuritaire et humanitaire dans l’Est du pays. Dans une déclaration conjointe publiée ce lundi 2 juin, les États-Unis, la France, la Belgique, l’Union Européenne, la Suisse, l’Allemagne, les Pays-Bas, la Norvège, la Suède, le Japon, le Canada et le Royaume-Uni appellent au respect total de la Résolution 2773 du Conseil de sécurité des Nations-Unies. Ils insistent notamment sur le retrait des troupes étrangères non invitées, pointant du doigt la présence des forces rwandaises aux côtés du M23, un groupe rebelle actif dans cette région en crise. Les donateurs dénoncent également les nombreux obstacles qui entravent le travail des organisations humanitaires. Selon eux, les acteurs nationaux et internationaux font face à des blocages systématiques, notamment des taxes et droits de douane illégaux imposés par le M23 un groupe déjà visé par des sanctions de l’ONU. Face à cette situation alarmante, ces pays exhortent toutes les parties prenantes à mettre la protection et la dignité des populations civiles au centre de leurs priorités, au-delà des considérations politiques ou militaires. Ils saluent néanmoins les avancées diplomatiques récentes, notamment la signature d’une déclaration de principes entre la RDC et le Rwanda, ainsi qu’un engagement conjoint entre Kinshasa et l’AFC/M23 en faveur d’un cessez-le-feu et d’un dialogue. Enfin, les donateurs insistent sur l’urgence de faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire et de soutenir les efforts de développement pour répondre aux besoins essentiels : accès à l’eau, soins de santé primaires, énergie et autres services vitaux.
Signalons que ces pays donateurs réaffirment leur volonté de poursuivre le dialogue avec les autorités congolaises, de défendre le droit international humanitaire et de rester aux côtés du peuple congolais dans cette période critique.
La rédaction