Dans une correspondance adressée aux autorités ce le 03 juin 2025 à Bukavu dont une copie nous est parvenue la Société Civile Environnementale et Agro-Rurale du Congo (SOCEARUCO Sud-Kivu) alerte suite à des informations préoccupantes concernant une tentative de capture d’un bébé gorille récemment né dans le Parc National de Kahuzi-Biega (PNKB), patrimoine mondial de l’UNESCO. La société civile environnementale affirme que plusieurs sources communautaires ont confirmé l’information de la capture et vente de ce jeune gorille né dans le village de Mulangane, situé dans le Groupement de Bughore, territoire de Kabare. Toutefois, cette naissance, qui devrait être une bonne nouvelle pour la conservation, est entachée par des tentatives de braconnage et de vente illégale, déplore ces structures de protection de l’environnement et de la biodiversité du Sud-Kivu. Face à ces actes illégaux, la capture et le commerce d’animaux protégés comme les gorilles des plaines de l’Est constituent un crime écologique, puni par la loi congolaise et par des conventions internationales que la RDC a ratifiées. Ce type d’acte porte gravement atteinte à la biodiversité de la RDC et à l’image du PNKB, reconnu mondialement pour sa richesse en faune et flore, déclare la Société Civile Environnementale et Agro-Rurale du Congo (SOCEARUCO Sud-Kivu) dans la même correspondance conjointe.
SOCEARUCO salue les premières actions entreprises par l’administrateur du territoire de Kabare, tout en appelant :
1. Au nouveau gouverneur du Sud-Kivu à renforcer la surveillance dans et autour du parc ;
2. Les services de sécurité et de conservation à appliquer les lois en vigueur pour interdire tout commerce de faune sauvage ;
3. Les poursuites judiciaires et la mise en application des sanctions à toute personne impliquée dans cette tentative de capture ;
4.la protection active des villages riverains du parc par un système d’alerte et de veille écologique renforcé.
Signalons que la RDC est au centre de l’attention mondiale pour ses forêts et sa biodiversité. Ces deux structures affirment leur engagement citoyen pour la préservation des espèces rares et la lutte contre les crimes environnementaux. Protéger un bébé gorille, c’est protéger l’avenir de notre patrimoine naturel.
Mutabesha Banywesize Sardou-Michel