En marge de la Journée internationale de l’urgence climatique célébrée chaque 22 juillet 2025, la société civile congolaise lance un cri d’alarme face à l’inaction climatique et à la poursuite des politiques extractivistes en République démocratique du Congo.
La planète traverse une crise environnementale sans précédent : sécheresses, inondations, glissements de terrain, perte de biodiversité… Aucun territoire n’est épargné. La RDC, pourtant considérée comme un pilier de l’équilibre écologique mondial grâce à son bassin du Congo, subit déjà les effets destructeurs du changement climatique. Dans ce contexte critique, des entreprises multinationales telles que Perenco, TotalEnergies ou encore Trafigura exploitent depuis plus d’une décennie les ressources pétrolières du Congo Central et du bassin du Congo. Ces activités ne profitent en rien aux populations locales, qui continuent de vivre dans une extrême précarité, sans services sociaux de base. Plus alarmant encore, l’appel d’offres lancé par le gouvernement congolais pour l’exploitation de 52 nouveaux blocs pétroliers est perçu par de nombreux acteurs de la société civile comme un véritable crime climatique. Ce projet menace directement les communautés locales et les zones protégées, au profit d’intérêts privés étrangers. Face à cette situation, nous réaffirmons notre position :
Non à l’exploitation des énergies fossiles en RDC
Non aux fausses solutions climatiques imposées par des acteurs extérieurs
Oui à une justice climatique équitable, décoloniale et adaptée aux réalités africaines
La RDC ne peut continuer à payer le prix fort d’un modèle économique basé sur le pillage de ses ressources. Il est temps de construire un avenir durable, respectueux des droits des communautés locales et de l’environnement.
L’urgence climatique est réelle. Il n’y a plus de temps à perdre. Agissons maintenant.
Mutabesha Banywesize Sardou-Michel
