Urgence humanitaire à l’Est de la RDC : Tom Fletcher appelle la communauté internationale à plus de générosité

Urgence humanitaire à l’Est de la RDC : Tom Fletcher appelle la communauté internationale à plus de générosité
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En visite dans l’est de la République démocratique du Congo, Tom Fletcher, secrétaire général adjoint de l’ONU chargé des affaires humanitaires et directeur d’OCHA, a lancé un vibrant appel à la communauté internationale : « Nous devons être plus généreux », a-t-il insisté, face à l’ampleur de la crise humanitaire provoquée par le conflit entre les FARDC et la rébellion M23. Arrivé à Goma ce mercredi, Tom Fletcher s’est rendu sur plusieurs sites humanitaires, notamment à Minova et Shasha, dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, où il a rencontré des populations récemment déplacées par les violences armées. Il s’est dit profondément marqué par les récits de femmes victimes de violences sexuelles et par la précarité extrême dans laquelle vivent des milliers de personnes, exposées en outre à des risques d’épidémies telles que le choléra et le Mpox.

 « J’ai vu des femmes brisées, des familles déracinées, et des enfants en détresse. La situation est dramatique. Le conflit a eu un impact terrible sur les civils. Il est urgent que tous les acteurs respectent le droit international humanitaire et les droits humains. »

Fletcher a également exprimé sa crainte d’une détérioration encore plus grave de la situation, surtout dans un contexte où l’aide humanitaire internationale est en net recul.

Une aide en chute libre

Les Nations Unies ont récemment tiré la sonnette d’alarme : à mi-parcours de l’année, seulement 13 % des fonds humanitaires nécessaires ont été mobilisés. Sur les 44 milliards de dollars réclamés pour répondre aux multiples crises mondiales (RDC, Soudan, Gaza, Birmanie, Ukraine…), à peine 5,6 milliards ont été récoltés. Cette pénurie de financement est en grande partie due aux réductions drastiques des contributions des donateurs, notamment des États-Unis, qui ont revu à la baisse leur politique d’aide extérieure. Un coup dur pour l’ensemble du système humanitaire, déjà sous pression face à la multiplication des urgences dans le monde.

« Le prix payé par les civils est très lourd », a conclu Tom Fletcher. « En tant que communauté internationale, nous devons rester mobilisés, présents et solidaires. »

La rédaction


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